Communiqué de presse - Prime COVID 19
11 mai 2020
La cellule d’urgence1 du conseil de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) dont l’APAJH fait partie, considère les modalités d’attribution de la prime aux personnels du secteur médico-social inéquitable et problématique. Elle demande un arbitrage rapide et sans délai pour une juste attribution à l’ensemble des personnels.
Le Premier ministre avait annoncé le 15 avril dernier l’extension de la prime destinée aux agents des établissements publics hospitaliers aux professionnels des EHPAD et des SAAD. Le 23 avril 2020, les parties prenantes du conseil de la CNSA qui le constituent ont adopté à l’unanimité une motion de soutien à cette prime. Les annonces du 7 mai précisant les conditions du dé-confinement indiquent que seuls les personnels relevant des EHPAD et des établissements médico-sociaux financés par l’assurance maladie, bénéficieront d’une prime.
En d’autres termes, les salariés travaillant dans l’ensemble des autres structures et les personnels accompagnant les personnes âgées ou en situation de handicap à domicile, doivent attendre des arbitrages ultérieurs.
La cellule d’urgence du conseil de la CNSA mise en place depuis le début de la crise sanitaire, exprime avec force le caractère inéquitable et problématique de cette annonce.
Elle est inéquitable, car elle crée de fait une distorsion de reconnaissance et de traitement entre des salariés qui s’engagent, chaque jour depuis le début de la pandémie, avec la même abnégation et le même souci de prendre soin des plus fragiles d’entre nos concitoyens.
Elle est inéquitable, car en l’état des arbitrages, elle oublie les personnels des services d’aide à domicile (SAAD) et de nombreux établissements. Nous devons à ces personnels la protection des personnes âgées et des personnes en situation de handicap qui ont dû vivre le confinement et devront encore faire face à la longue période qui s’annonce, tant que le virus sera actif dans notre pays.
Elle est problématique, en ce qu’elle révèle des mécanismes d’arbitrage fondés sur des cloisonnements et des rapports de force dont les personnels ne doivent en aucune façon subir les conséquences.
Elle est problématique, car elle montre la persistance de représentations datées de la protection sociale. Elle sous-entend une hiérarchisation de l’importance des contributions que la réalité de la crise a profondément démentie :
- Un aide-soignant ou un Aide-Médico-Psychologique (AMP) a un rôle primordial quel que soit le statut de la structure dans laquelle il travaille : au plus fort de la crise, il a contribué à sauver des vies, par la qualité et la sensibilité de ses interventions au plus près des personnes.
- Une aide à domicile, une auxiliaire de vie a un rôle primordial : au plus fort de la crise, elle a contribué à sauver des vies, en rendant possibles les mesures de confinement au domicile. Elle a été et reste souvent le seul lien avec l’extérieur, pour les 5 millions de personnes âgées et handicapées qui vivent seules chez elles, partout en France.
La cellule d’urgence du conseil de la CNSA en appelle à un arbitrage rapide : l’attribution sans délai dans des conditions de justice et d’équité de cette prime fortement symbolique doit être un gage pour l’avenir des politiques de l’autonomie.
Elle doit constituer la première pierre d'un ordre meilleur garantissant avec justesse, l’égalité des chances pour tous, partout, maintenant et dans l'après-virus.
La digue du domicile tient encore. Elle n’a pas cédé. Plus que jamais, nous devons la soutenir.
Contacts presse :
Claire Bouchareissas 06 82 36 76 36
Laurence-Marine Dupouy 06 34 38 11 00
i Les membres de la cellule d’urgence du conseil de la CNSA : FNAR - Fédération nationale des associations de retraités et préretraités, UNAPEI - Union nationale d’associations de parents et amis de personnes handicapées mentales, CFDT - Confédération française démocratique du travail, FHF - Fédération hospitalière de France, AD-PA - Association des directeurs au service des personnes âgées, ADMR - Association d’aide à domicile en milieu rural, CFTC - Confédération française des travailleurs chrétiens, FFDYS - Fédération française des Dys, FNMF - Fédération nationale de la mutualité française, Autisme France, ADF / CD Nord - Conseil départemental du Nord, FEHAP - Fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privés à but non lucratif, Uniopss - Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux, UNA - Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles, FNADEPA - Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées, APF France Handicap - Association des paralysés de France.
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À PROPOS DE L’APAJH GIRONDE :
L’APAJH Gironde est une association loi 1901 à but non lucratif. Elle a développé et orienté ses actions pour accompagner tous les handicaps dans toutes circonstances et tout au long de la vie.
L’APAJH Gironde promeut depuis son origine une société inclusive Elle aide chaque personne à construire et à réaliser son projet de vie en mettant à sa disposition des services adaptés ou des accueils diversifiés en établissements spécialisés ou en milieu ordinaire.
Aujourd’hui l’APAJH Gironde accompagne 4 400 personnes. Près de 800 salariés travaillent dans ses 31 établissements et services en Gironde.
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